vendredi 7 septembre 2012

Vendredi 15 juin




Réveil, décuvage. Un pote m'amène chez Manon (j'ai rendu mon vélo!) pour que je finisse des tout packer, qu'on aille louer la voiture et qu'on aille chercher Dominik avant de se diriger avers Sacramento. On est méga à la bourre pour le saut en parachute ! Comme on a bien deux heures de retard, on doit attendre que des spots se libèrent, mais on passera quand même (on est des chanceux, vous allez le constater tout au long du road trip, ainsi que notre ponctualité approximative). En attendant, on regarde une vidéo préventive où un mec à longue barbe nous dit en gros qu'en signant le papier qu'on a sous les yeux, on accepte d'abandonner nos droits légaux de suivre la compagnie en cas d'accident et/ou de mort. Rassurant.
Nos instructeurs viennent nous sangler et on part avec eux dans le petit avion qui nous attend pour décoler. Mon tandem s'appelle Chris (ou plutôt il a un nom comme ça dont je ne me souviens plus donc on va l'appeler Chris). Il vient d'Arizona et a quitté son job pour sauter d'avions en moyenne 40 fois par semaine. Au fur et à mesure qu'on s'élève, il me renseigne sur le paysage qui nous entoure. C'est principalement des champs d'herbe jaunie par le soleil mais il y a queand même un joli lac et là bas, tout au bout de l'horizon, la zone montagneuse du Lake Tahoa.
Le moment fatidique approche à grands coups d'ailes.
Chris serre nos baudirer respectifs et j'enfile mes lunettes de protection. Un regard projecteur de bonnes ondes à Manon, un serrage de main solidaire et on s'avance vers la porte.
Aucune goutte de stress ne m'atteint bizarrement. D'autant plus qu'on fait le grand saut de dos. Cela nous vaut quelques galipettes dans l'air fort agréables. Viennent ensuite les quelques (dizaines de?) secondes de chute libre. Le paysage est irréel, la terre s'offre à perte de vue sans obstacle pour cacher la courbe de l'horizon. On a pas conscience de tomber. Seulement un vent tellement fort qu'on dirait qu'il nous porte presque, pour nous éviter d'aller trop vite. Mes pensées vont se balader en 1929 à New-York...
Notre parachute vert se déploie et le vent s'arrête. Tout est calme et paisible autour de nous. Chris relache un peu mes attaches, ce qui ne me rassure pas des masses.
« -Do you like roller coasters ?
-I love them !
-check that... »
Il me fait tournoyer dans le ciel. Magique.
L'attérissage se fait tout en douceur et il ne me reste qu'une seule envie : remonter. Juste après moi, Manon attérit des étoiles dans les yeux. On retrouve Dam et Dom, c'est au tour de Dom de sauter et on revit notre expérience par procuration.
Après ça, retour à Davis pour déposer Dom, finir de packer, laver et charger la voiture et ça y est, c'est le grand départ sur la route. Il est 20h et on a 5 heures de route devant nous...
On arrive à Bishop vers 2h, et on dors comme des masses dans notre Motel 6.