Ce
matin on décide de passer notre dernière matinée au Getty Center.
Joe nous amène en voiture là-bas, on ira à l'aéroport en bus.
Manon et moi sommes d'accord : aucun regrets, cet endroit est
sublime.
De
grands bâtiments blancs en haut des collines, avec une vue superbe
sur toute la ville, préservée par l'association Getty qui a acheté
le haut des collines environnantes. En plus, pas un nuage dans le
ciel aujourd'hui.
J.Paul
Getty a fait fortune dans le pétrole et s'est mis à collectionner
des œuvres d'art qu moment où leur prix était plus abordable, lors
de la Grande Dépression. Il est mort en 1976 et n'a donc j'amais
entendu parler du Getty Center, qui a ouvert en 97. Le Getty Center
est un campus culturel : plus que le musée, c'est également un
centre de recherche et d'études.
Après
un nécessaire petit café, on fait le Architechture Tour qui nous
apprend que pour Richard Meier, l'architecte du centre, un bâtiment
doit avoir trois mots d'ordre : « place, order,
relashionship ». Il a donc construit le Getty Center pour qu'il
s'inscrive dans son environnement et promeuve ( ?! ce verbe est
vraiment bizarre) les relations humaines.
Pour
le côté « place », les bâtiments s'inscrivent dans le
paysage en ce qu'ils sont construits avec des matériaux naturels, de
la « travertine » d'Italie, de l'aluminium et du verre,
le tout dans des teintes naturelles : vert, blanc et parme. Les
bâtiments suivent deux axes à 22.5° qui sont parallèles à la
freeway en bas de la colline et à la grille que forme les rues de
Los Angeles. Les espaces sont conçus pour porter le regard vers les
vues magnifiques de la ville et il n'est pas rare de trouver des
encadrements en pierre, à l'extérieur, aidant à cadrer des photos
de paysage.
L' "order" est promu par le côté épuré et géométrique de ces buildings.
Ils sont tous harmonieux entre eux, construits dans les même
matériaux et reliés au sous sol à cause de l'intérdictio de
construire au dessus de deux étages.
L'intérieur
est tout vitré pour exposer les tableaux à la lumière naturelle,
les œuvres ayant besoin d'un lumière spéciale se trouvant aux
sous-sols.
Les expos sont rangées par ordres chronologique et on
passe faire un tour du côté des impressionnistes et de la
photographie.
Quant
à la promotion de la relationship, elle se trouve dans les
dimensions des dalles au sol : des carrés de 30inch, la mesure
apparemment parfait pour être à une distance convenable d'un
interlocuteur selon nos normes occidentales.
On
fait également le tour des jardins qui doivent être encore plus
beaux en été. Les cinq sens sont éveillés par ce jardin conçu
par un peintre.
Il
est déjà 2pm, on doit quitter ce petit coin de paradis, choper
notre bus et être à l'aéroport vers 3h/3h30... ou pas. C'est que
ça nous était pas vraiment venu à l'idée qu'il pourrait y avoir
des embouteillages un jeudi à 2pm..
Quand
on arrive à LAX, il est 4:19. Notre avion décolle donc dans... 3
minutes.
Oui,
c'est mort.
On
attend au guichet que quelqu'un veuille bien se bouger les fesses
pour nous dire ce qu'on doit faire.
Mais
apparemment quelqu'un là-haut a eu pitié de nous : « it's
your lucky day ! Your plane has been delayed, you have 30more
minutes ».
Works
for me !
Pour
conclure, je n'attendais pas grand chose de L.A., on m'a toujours dit
que c'était trop grand et moche, ce qui est le cas, à quelques
petites rues et parcs près.
A
part ses must see dont on a vite fait le tour, L.A. N'est finalement
pas une ville où il fait bon être touriste, à moins d'être
millionnaire (je ferais tout de même remarquer que le Beverly Hilton
a l'extérieur d'un immeuble HLM et se trouve coincé entre deux
routes à 4 voies...).
Mais
les rencontres, les MJFacts à gogo et l'ambiance de certains lieux
m'ont donné envie de découvrir ce que cache vraiment cette ville.
Connaître la vraie vie de L.A., les petits endroits crasseux où
bouillonne une culture qui ne demande qu'à être découverte, les
petits coins paumés où règne le calme et tout ce que les habitants
de la ville pourraient me révéler de leurs rêves, de leurs
déceptions, de leur réalité.
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