Mon Samedi 24 mars a
commencé à 6:45 am, quand mon réveil m'a ordonné d'aller passer
mon final exam de political science. C'est donc en mode zombi
reniflant que je me suis exécutée.
Je rend mon exam une
heure avant la fin (ouch...) et pédale jusqu'à la maison où je
pense m'écrouler de sommeil. En fait il n'en sera rien : linge
à plier, valise à boucler, mur à nettoyer (ben ouais, la patafix
ça fait des traces sur les murs, c'est pas faute de l'avoir prévenu
la Dorothy, mais il n'y voyait pas d'inconvénient).
Le tout est fini vers
13h, heure où s'est enclanché le mode « samedi farniente ».
Trainage sur le net, début de visionnage de Gangs of New-York, arrêt
du film à cause d'accents irisho-trop vieux et de non sous titre, et
de trop de violence dont mes ptits yeux malades et fatigués n'ont
pas besoin. Re-trainage sur internet, re-visionnage de film, Hallpass cette fois-ci.
Il a fait gris toute la
journée, il fait maintenant nuit noire dehors.
11pm, rdv avec Manon au
MU.
La pluie se met à tomber
quand on arrive à la gare Amtrak où on retrouve avec surprise Elena
et Kristina, se rendant compte qu'on va en fait prendre le même
train. Elle vont à Vancouver, nous à Portland, et on se retrouvera
à Seattle.
16 heures de train, donc.
Une nuit très courte en
heures (minutes?) de sommeil, très longue en mal de dos, torticolis,
tortillements et autres gesticulations inconfortables.
A part ça, le wagon
café-restaurant-sight seeing offrait une superbe vue au gré des
montagnes enneigées et autres décors de western.
On arrive à Portland à
15h30, on choppe le bus #9 comme notre hôte nous l'a indiqué et on
s'arrête à l'arrêt juste en face de chez lui. Michiel a une jolie
petite (enfin assez huge à vrai dire) maison dans le quartier
d'Alberta. Après avoir fait connaissance avec ce Hollandais de
naissance, et après avoir déposé nos affaires dans nos chambres
(et ouais, une chambre chacune!), pn part ensemble pour un ptit tour
du quartier. Beaucoup de restau et café, de fresques murales à
messages souvent politiques et de magasins d'objets handmade. Pour la
petite histoire, autrefois, la ligne de train passait dans la 27e (la
rue de Michiel) et, du fait des « restrictive covenants »,
les Afro-Américains n'étaient autorisés à posséder des maisons
que de l'autre côté des rails. Les housing patterns ayant marqué
le quartier, c'est aujourd'hui une des zones les plus mixées de
Portland.
Michiel nous ammène chez
un super glacier aux goûts louphoques, genre fraise-poivre noir ou
poire-fromage bleu (tous les deux supers bons d'ailleurs, vive les
samples). Pour moi ce sera amande-gros sel – café-cacao. Ok, j'ai
pas été très aventureuse sur ce coup, mais c'était super bon.
On fini notre ballade,
faisons deux-trois courses pour le ptit dej et dînons sushis.
Michiel est un danseur de
tango, il y va très régulièrement, ce soir y compris. Portland est
apparemment réputée haut lieu du tango argentin. Du coup... tango
night !
La soirée commence avec
un cours débutants (ouf!). Les deux profs sont juste géniales !
En gros, elle nous expliquent que le tango est une danse basée sur
l'énergie qui passe entre les poitrines (collées ou on) des
danseurs. Elles nous parlent des postures, et l'une d'entre elles
fait remarquer qu'un mec qui se tient comme ça : *épaules
tombantes, bassin en avant*, pour elle c'est creepy et tout sauf
viril (je plussoie). Alors qu'un mec qui se tient comme àa : *
poitrine gonflée et en avant * et qui te fait passer le message :
« je suis là, je compte bien prendre soin de toi et te
protéger », ça c'est masculin (je re-plussoie). Une autre
phrase du cours qui m'a bien plu : beaucoup disent que le tango,
c'est se faire un câlin et marcher. Mais sachez que sans le câlin,
marcher/performer n'est pas possible ». J'y ai vu une métaphore
pleine de justesse.
Une soirée tango fort
agréable, donc. A réitérer.
Mais là, tout de suite,
on a un truc important à faire : rattraper nos heures de
sommeil perdues.
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