mercredi 12 octobre 2011

arg!!!!!!!

Ce matin, notre cher prof John Gates nous a foutu un quizz en POL 152. Mais je l'avais vu venir gros comme un camion: la semaine dernière, il nous "rappelle" que "si jamais", "un jour", on voyait, sur le power point affiché un écran blanc avec la mention "quiz!" dessu, fallait sortir des feuilles blanches.

Of course, ça n'a pas loupé ce matin. Mais j'étais prête!

L'affaire Swann v charlotte Meklenbers Board of Education de 1971?
Easy!!
Une affaire de discrimination au sein de l'éducation, un plan de déségrégation datant de 65 devant être modifié dans cet établissement pour plus d'intégration. Sauf que le Board n'est pas trop d'accord sur l'intensité de l'intégration, du coup ça monte en appel jusqu'à la Supreme Court qui, loin de donner des directions formelle, continue sur sa lignée d'enforcement du Brown v Board of Ed. de 54, 55. La décision de la District Court est donc upheld, avec quelques modifications néanmoins, et des remarques concernant:
les quotas - prérogative des District Courts
les one-race school - qui peuvent exister de facto mais pas de jure
les attendance zones - qui peuvent être modifiées par affirmative action, même si ça mène à des situations bizarre, c'est le prix à payer pour contrer le dual system
et les transportations - notemment les busings, qui doivent permettre une carte scolaire non discriminatoire, la seule opposition pouvant être apportée étant lorsque la santé ou la scolarité d'un enfant est en jeu.

Bref, je crois que pour ce ptit quizz c'est passé.

Par contre le 2e... Vous vous souvenez, ce Constitutional Quiz que j'avais fait, et où je m'étais ramassée comme une grosse défection ? 
Eh bien aujourd'hui c'était notre 2e chance, le prof prendra la meilleure des deux notes.

Là tout de suite, à chaud, j'ai envie de dire qu'à part une ou deux questions un peu floue, le reste je pense vraiment avoir réussi. Mais c'est ce que j'avais dit la première fois aussi...
A la review session, je m'étais rendue compte que 3/4 de mes erreurs étaient dûes à de l'inattention. Du coup je m'étais dit "cette fois-ci tu prend ton temps, de toute façon tu finis toujours en avance, ça sert strictement à rien si c'est pour te foirer. Et tu relis!!"
Sauf que ce gentil petit plan était sans compter cette envie pressante -trèèès pressante- qui m'a pris à la 25ème question. Il m'a fallu bien des efforts pour me concentrer sur ma feuille tout en gardant un minimum de contrôle sur ma vessie.
Tanpis pour la relecture, inch' Allah.



Après avoir pris un caramel latte avec Elliot, je bosse sur mon exposé en African American Studies sur "Hardworking People in the Depths of Segregation 1896-1919". Ma partie porte sur les trois aspects principaux de la White supremacy (disfranchisement, everyday-segregation, et lynching).

Durant mes recherches de peintures liées à mon sujet, je suis tombée sur quelques tableaux que j'ai trouvé superbe:

J'adore celui-là, il a envahi mon fond d'écran. Il a été peind en 1985 par Boscoe Holder, un artiste de Trinidad
Boscoe Holder, 1985

Boscoe Holder, d'autres oeuvres ici: 


Henry Ossawa Tanner, "The Banjo Player", 1893, une des nombreuses oeuvres qui figurent dans notre bouquin


Joe Sam, "Cohia", 1996, les couleurs ne donnent absolument rien ici mais elles sont bien meilleures dans le bouquin et j'adorerais les voir en vrai. Le tableau exprime la complexité de l'identité de nombreux Afro-Américains qu'on a déraciné et dont la "one drop rule" à fait perdre tout renseignement sur l'identité des ancêtres. Très nombreux sont les Afro-Américains qui ont des ancêtres blancs mais aussi et surtout Indiens (d'Amérique of course. Un illustre exemple n'est autre que l'homme-dont-je-n'écrirais-pas-le-nom-car-vous-savez-très-bien-de-qui-je-parle)

Mary Frances Whitfield. Pas joyeux, je vous le concède. Mais je cherchais des oeuvres inspirées du lynching, je ne pouvais pas mieux tomber. 

J'ai trouvé Boscoe Holder sur le site où Mary Frances Whitfield m'a amenée. C'est le site d'une femme passionnée de "Folk Art" très colorful qui a voyagé autour du globe pour dénicher du talent chez des personnes "lambda". Les tableaux de ce site sont donc peinds par des artistes qui n'ont jamais reçu aucune éducation artistique ou technique proprement dite. Du coup ça a un côté plus spontané que j'aime beaucoup:
 http://www.galeriebonheur.com/


Retour à mon exposé:
Dans le rayon "oeuvres related to mon sujet", j'écoute les Chain Gang de Sam Cooke et le fruit étrange qui pend à l'arbre de Billie Holiday.

Tout ça, au delà de l'horreur que ça décrit, me donne envie de chanter. Ca tombe bien les amis, on est mercredi, et il est 5pm. Gospel Choir Time!!!

Je tombe sur Valentina et Elena sur le chemin et on va au Music Hall ensemble, où sont déjà arrivées Lucy et Kristina, et les "anciens" de la chorale.

Le "prof" est supra cool, on se présente en sortant une anecdote sur notre famille (la semaine dernière apparemment, il fallait qu'ils racontent une histoire drôle de leur enfance).
Valentina et Elena ne savent pas quelle voix elles sont, du coup le prof leur fait faire des gammes toutes les deux et les place du côté des altos. Ouais mais moi non plus je sais pas ce que je suis, ça remonte la chorale, je ne m'en souviens plus. Bon, va pour les vocalise en solo... rangée avec les sopranos!

On chante trois chansons ce soir, une magnifique écrite par Calvin, le "prof", très douce pour les couplets en solo et avec de superbes harmonies sur le refrain. C'est une chanson qui dit que "no place feels like home". Calvin nous explique que quand il a écrit la chanson, il pensait d'abord aux personnes sans abris, de manière très concrète. Mais Dieu lui a dit que sa chanson devait être plus profonde, qu'elle avait le pouvoir de toucher toute âme solitaire qui, malgré la richesse, les amis ou l'amour, peut toujours être remplie d'un immense vide.

La suivante et un hymne à l'amour, qui sauvera le monde, très rythmée et joyeuse donc.

Et la dernière est une chanson religieuse, écrite ou du moins rapportée par le pianiste (pas le prof, un autre dont les filles sont déjà raides dingues). On a juste un refrain sur celle-là mais on monte en gamme et on termine sur des harmonies trop cool et ça donne la patate.

Je suis super contente de cette expérience et je compte bien la prolonger: rendez-vous deux fois par semaine, les mercredi et vendredi de 5 à 7pm.



Egalement, je devrais commencer à instaurer sur ce blog un Michael Fact du jour parceque seriously, Michael est franchement omniprésent dans ce pays. L'autre jour, Billie Jean à la cafet' du MU, tout à l'heure en rentrant du café avec Elliot, Wanna Be Starting Something dans la rue. A la chorale, Calvin a fait une blague à l'autre pianiste parcequ'il l'a momentanément placé en chef d'orchestre et à un moment s'est arrêter de jouer net, pour lui a demander de modifier je sais pas quoi et là il a sortie une phrase que j'ai pas trop captée mais il a definitely prononcé les mots Michael JAckson, je crois que c'était en rapport avec le perfectionnisme.


1 commentaire:

  1. je pense que tu voulais dire déjection plutôt que défection non? tout ce english te fait perdre ton latin ce me semble... cela dit c'est super la chorale! tu enregistre un petit bout qu'on puisse vous entendre?
    Bisoux ma jolie

    RépondreSupprimer