mercredi 21 septembre 2011

Mardi matin: j'ai envoyé des textos à tout le monde hier soir et ce matin pour se donner rendez-vous à 10h au Memorial Union où passe le Yolo Bus qui nous amène à Sacramento. Sauf qu'à 9:55, personne n'a répondu. Je suis toute prête mais décide de rester à la maison, je ne vais pas aller à Sac toute seule..

A 10:05, je reçoit un texto d'Alia: "I'm at the MU!" et un autre de Dalia trente secondes après "Where is the bus stop?". Ok, j'ai 5 minutes pour être au MU. Je suis en robe, je cours tout ce que je peux, vais attraper mon vélo, roule aussi vite que possible et suis là bas en 2minutes (ben oui en fait c'est pas bien loin ^^). Dalia s'est gouré de sens, elle est descendue vers le quad au lieu de monter vers le bus stop. On rate donc le 42B, mais le 42A qui prend juste 15 minutes de trajet en plus arrive dans 10 minutes. On choppe donc celui-ci.
Les Yolo Bus sont gratuits pour les étudiants, ce qui est bien cool.

Une heure de bus après, on arrive dans le Downtown de Sacramento. Première impression? C'est moche, ça fait sâle et c'est plutôt déprimant comme ville! A ce moment précis on se dit qu'on a bien de la chance d'être dans cette petite bourgade tranquille qu'est Davis.

On tente le premier Mall, celui du downtown et ça n'est franchement pas concluant. On décide donc d'aller à l'immense Mall qui est excentré. Sauf qu'il faut prendre le bus, deux bus même. Et c'est la galère. Il fait chaud, les bus stops sont assez mal indiqués. Au bout d'un moment, on rentre dans le bon bus, qui nous ammène jusqu'à Puelblo blablabla où on choppe une correspondance qui nous amène devant les porte du Mall. Ca c'est du Mall. Le truc est juste gigantesque.
On rentre dedans et ajoutons à notre potentielle angine tellement l'air climatisé est glacial. 

L'après-midi se déroule donc au gré des magasins, étonnamment tous très chers. Bon en même temps c'est vrai que Juicy Couture, Abercrombie ou American Eagle ne sont pas réputés pour être cheap mais même des magasins type GAP qui sont censés être moins cher ici sont aux même prix qu'en France.

Pas de photos aujourd'hui pour mon article, mais je repars avec des chaussures et un jean.

On se trompe de chemin pour récupérer le Yolo Bus qui doit nous ramener à Davis, du coup je demande à une femme qui nous accompagne jusqu'à notre arrêt de bus. Elle est Afro-Américaine, la 40/50aine et nous raconte sa vie sur le chemin. Elle va dans la même église que Kevin Johnson, le maire de Sacramento et nous raconte que du coup, il y a des gardes et de la sécurité autour de l'église. Ca lui rappelle les nombreux gardes du corps quand elle allait faire ses courses avec une de ses amies: toute les deux étaient enceintes et sa pote n'était autre que la femme d'Eddie Murphy. Elle nous raconte également qu'elle a acheter un flingue. Il faut être positif mais conscient. Parceque c'est un monde dangereux. Parceque c'est les USA. Parceque c'est la capitale de la Californie. Et parceque la soeur de sa belle soeur a été assassinée par un mec qu'elle avait rencontré en boîte. 
Sur ces bonnes paroles, nous arrivons à notre bus stop et le bus est en train de partir. On se prend pour Hussein Bolt et rattrapons le prochain arrêt.
Sur le chemin du retour, pas un seul son ne sort de nos bouches. On est crevées.
Seul élément qui m'a décroché un sourire au milieu de mon semi coma: une femme qui rentre dans le bus avec un joli visage souriant et familier sur son Tshirt: MJ King! =)

De retour à la maison, je rencontre Kate qui a emménagé aujourd'hui. Elle bosse dans la computer science, a 25 ans environ et est déjà mariée. Elle est plutôt cool, a l'air de bosser beaucoup et se considère même presque comme une nerd.

Du rangement, écriture d'articles, collage de photos sur mon mur, enfilage d'une autre robe, maquillage et *gling, gling* c'est le klaxon de Manon devant ma fenêtre. Je sors et toute la bande est devant chez moi: nous allons à une soirée salsa ce soir!

$6 l'entrée sans conso, mais ça les vaut largement. Merengue, Bachata, Salsa, la musique est très sympa. La première expérience de la soirée est toutefois un peu inquiétante. A peine entrée dans la salle, mon sac encore sur mon épaule, un homme se rue sur moi et m'invite à danser. Il a dû, dans sa jeunesse, faire partie des jeunes dont je vous parlais dans la soirée d'hier. La musique n'a pas tellement d'importance, pour lui la salsa se danse collé serré en mode "j'étouffe ma partenaire mais m'en fou, t'façon c'est pas comme si j'étais suant et que je la dégoûtais". Ca m'a donc un peu refroidit d'entrée de jeu. Mais heureusement, le reste de la soirée a largement rattrapé le coup. La plupart des danseurs étaient super bons et j'ai danser non stop jusqu'à la fin de la soirée. Spéciale mention à Michael V. qui a appris à danser lors de son année d'échange en Espagne et avec qui je me suis bien marrée. Il y avait aussi un couple de danseur qui sont resté toujours ensemble puisque ça aurait été difficile de danser mieux avec quelqu'un d'autre: ils étaient géniaux.

Vers 1:30am (je vous l'ai dit: les soirées ici se finissent super tôt), on rentre à la maison. 
Je tente de lire quelques pages de mon bouquin de cours mais m'endors dessus.


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