jeudi 15 septembre 2011

Mercredi 14 septembre.
Il me reste un jour pour régler mes fees, sinon je suis renvoyée de mes cours et ne pourrai probablement plus y accéder.

C’est  le gros mess administratif. Je pensais que l’assurance santé n’était pas à nos frais, c’est ce que j’ai toujours pensé et aucun des courrier/papiers/infos que nous avons reçu en France ne m’a dit le contraire (sans toutefois me confirmer, certes.). C’est donc plus ou moins la veille de la deadline que j’apprends ça et me retrouve à devoir payer des frais importants. Il y a touours possibilité de faire un « waiver », c’est-à-dire de prouver qu’on a une assurance française, pour ne pas payer l’américaine, sous conditions biensûr. Mais comme je pensais que l’assurance était inclue dans l’échange, je n’ai pas pris d’assurance française, of course. Vite vite, je vais sur le site de la LMDE et droit dans la rubrique Pack International. Ouf, on peut faire ça en ligne ! Erreur. On pourrait faire ça en ligne, si ça buggait pas au niveau des dates. La seule solution est de payer, et d’espérer se faire rembourser ensuite, grâce à la waiver. Too bad, la deadline de la waiver est aussi le 15. Bon, rendons-nous à l’évidence, il va falloir que je paie ces frais d’assurance américaine. La question qui se pose maintenant est : comment ? J’ai bien ma carte américaine, mais mon compte est vide. Va falloir utiliser la carte française et j’ai peur des frais.

Je retrouve Manon vers 10h, elle est dans la même merde que moi (même un peu plus dans la merde encore). On va donc aux ATM (des bornes de retrait) du campus. Il va falloir tirer une grosse somme d’argent d’un coup. Quand la liasse de billet sort de la machine, on regarde partout autour de nous et courons nous réfugier sur le Quad, une grande pelouse encore vide. On fait nos comptes, tout y est. Direction donc, le Cashier’s Office pour leur filer le pactole. Dans la queue, des parents sont là, surement pour payer les frais de scolarité de leur enfant, ce qui nous laisse songeuses sur la rigueur budgétaire à s’imposer ici, si on veut pouvoir éduquer nos enfants. « Bonjour, je viens payer l’année de ma fille » « oui, biensûr, ça fera 33.000 dollars s’il vous plait, merci ! ». Ouch !

Grand soulagement, tout est réglé, du moins jusqu’au prochain quarter. Pour les futurs étudiants en échange, notamment aux USA : occupez-vous de la paperasse avant, et ne « croyez » rien, « sachez »-le.

Petit tour direction Bike Barn pour s’acheter des lumières pour mon vélo : il fait super dark la nuit ! Et il y a une police à vélo qui est susceptible de donner des amandes pour oubli de lights par exemple.

Ensuite, on se sépare, on va manger chez nous, trop pauvres pour manger dehors :p

Ah, le lunch. L’autre jour à la Co-op, j’étais toute fière de mes ptites courses, jusqu’à ce que Dorothy me fasse remarquer le les sardines et le thon que je venais d’acheter font partie de la catégorie « meat », qui est persona non grata à la maison. Et ben j’ai envie de riz et de sardine à midi. J’ouvre donc la conserve. Mmmh la bonne odeur de poisson dans la cuisine… Dorothy vient me parler pendant un quart d’heure du comment elle était devenue végétarienne. En gros, à cause d’un bouquin. Elle a testé un régime sans viande pendant 10 jours et c’était fait, elle ne pouvait plus supporter viandes et poissons. Et surtout leur odeur. On ouvre donc toutes les fenêtres de la cuisine, et je vais manger dehors pour l’épargner un peu. De toute façon je l’aurais surement fait : il fait très bon et c’est agréable sur le patio.

Je lis mon bouquin (Lignes de Faille, merci Clèm !) pendant une bonne heure et demie et vais regarder un épisode de LOST.

Après ça, à 4:45pm on a rendez-vous au Memorial Union (le spot du campus à côté de tous les arrêts de bus et où il y a plein de stores utiles) pour un tour du Downtown Davis. 



Jeff est naturellement notre guide, il nous conduit à travers les rues de la ville et nous donne ses adresses, les plans petits budgets, grosse beuverie, aprèm studieuse, régal des papilles, ou encore bricoleur en détresse. Comme o est mercredi, on finit par le Farmer’s Market, où je croise Elliot qui devait aussi faire faire un tour de la ville a un groupe, qu’il a perdu. 



On traine donc au Farmer’s Market où tous les stands ont des free samples dont on use et abuse, pendant qu’un groupe joue du Rock’n’Roll. Davis s’est sérieusement remplie ces derniers jours, c’est super agréable. C’est d’ailleurs drôle de voir que le Farmer’s Market, qui fut le premier marché certifié organique, bio etc aux USA, est relativement vide du côté des fruits et légumes, comparé au côté Hot Dogs, Hamburgers & cie. Tout le monde est amassé du côté des stands des restaurants de la ville, qui viennent faire leur promotion pendant le marché. 








Au bout d’un moment on rejoint les autres internationaux qui se sont posé sur la pelouse. Ils ont tous des hots dogs et autres plats qui ont l’air fameux. Je n’ai franchement pas faim parceque j’ai mangé tard ce midi et que je me suis acheté un –soit disant- smoothie chez Jamba Juice, mais le hot dog m‘appelle. On va donc faire la queue pour obtenir le graal. Et on n’est pas les seuls. Une fois notre « dog » en main, on va du côté de la ptite table où se trouvent tous les Ketchup, mayo, moutardes en tous genres (la mango mustard est un délice), pickles et autres tomates.


yummy!
Avec notre festin, on repart se poser sur la pelouse. Au bout de 2 minutes, le groupe de musique fait une pause et diffuse de la musique. Les « lady Madonna », « Blue Sued Shoes » et autre « Jailhouse Rock » font donc place à… Billie Jean et Don’t Stop ‘til You Get Enough. Oui madame.




Au-dessus de nos têtes volent des espèce d’énormes libellules qui manquent de nous éborgner quelques fois. On discute pendant des heures avec les deux Michael, Alex, Manon, Anibal et une japonaise qui est arrivée hier et qui découvre tout, émerveillée. (périphrase pour éviter d’écrire son nom, que j’ai naturellement oublié….^^’). Alex, californien d’origine, a passé un mois à Montpellier et ne se débrouille pas trop mal en français. On parle des différences de culture, des gestes de chaque pays, qui veulent parfois dire autre chose ailleurs. Par exemple, en français, pour dire qu’on a peur ou qu’on est stressé, on a ce geste : main à plat, paume vers le haut, on rassemble nos doigts vers le haut, on les réouvre, et les assemble à nouveau, très vite. (ça n’a ptètre aucun sens à l’écrit ce que je raconte, mais le signe pour dire « je suis en gros stresse » quoi). Bref, eh bien ce signe en Espagne, nous raconte Michael, californien, qui a passé un an là-bas, veut dire « il y a beaucoup de monde ici ! ». Pour dire « argent » chez nous, et aux Usa, on frotte notre pouce à tous nos autres doigts. Au Japon, c’est juste le pouce et l’index. On passe ensuite aux bonjours. Manon et moi on partage notre expérience frustrante de devoir à chaque fois se freiner dans notre élan naturel pour faire la bise aux gens, ce qui ne se fait pas ici. Le shakage de hand est des plus communs, alors qu’il est plus formel en France. Michael et Alex nous disent qu’il faudrait qu’on répande la bise aux USA, c’est plus convivial. Let’s spread the L.O.V.E. !


Cette petite discussion a déjà fait disparaître le soleil sans qu’on s’en rende compte ou presque –il gêle à cette heure-ci. La pelouse s’est vidée. Nos vessies se sont remplies. On se dirige donc du côté du Yoloberry Yogurt, qui a des restrooms. Pour y aller on retraverse le Farmer’s Market où les derniers stands sont en train de remballer. Au stand le pop corn, les mec qui range tout nous propose les restes tout caramélisés et croustillants. Mium. Par contre c’est bizarre ici, leur pop corn de base est salé, et ensuite ils rajoutent du caramel, du beurre et du sucre s’ils en ont envie, mais la base est toujours salée, et même très salée pour ceux du ciné d’hier.
Au Yoloberry Yogurt, on prend les mini pots gratuits, pour « tester ». J’ai dû m’en enfiler au moins cinq. Le meilleur d’entre eux : tart batter. Trop mium ! Aux Usa batter est la pâte d’un gâteau, non cuite. La pâte en dessous des pommes dans une tarte aux pommes par exemple, c’est le « crust ». Et les pates italiennes sont les pastas. Je leur explique qu’on a le même mot pour toutes ces choses. On fait également la conaissant de Sarah, Rachel et Caroline, trois américaines qui seraient intéressées de nous aider si on a le moindre problème avec nos papers. C’est dingue comme ici l’entre-aide est super présente, les étudiants s’investissent à mort parcequ’ils n’ont pas que les cours mais des tonnes d’associations, d’évènements organisés, de clubs etc. Tout est motivant ici. On nous répète sans arrêt qu’on est sur un super campus, qu’on doit être fier d’être arrivés jusqu’ici, que si on a le moindre problème il faut réagir vite et accepter les tonnes d’aides qui nous sont proposées. Si on a des facilités au contraire, on se doit d’aider nos collègues. Et toute différence est une richesse. On en apprend tous les jours plus sur les cultures, les coutumes, c’est génial. 



Sur cette belle pensée, on quitte le Yolo Yogurt en faisant un grand sourire à la caissière qui depuis trois quarts d’heure nous regarde manger des free samples, ça la fait rire. En sortant, une musique a rempli la rue. « The Aggie Marching Baaaaaand !! » s’esclament Alex et Michael. Great ! On cours vers elle.
Ils sont tous là, dans la nuit, avec leurs chemise UCD et leurs instruments dorés qui chantent à l’unisson dans la rue. C’est superbe, il y a une énergie de malade qui sort de cet orchestre. Ils ont même des mini chorégraphies pendant qu’ils jouent. Devant cette foule ordonnée de musicien, les oreilles remplies de leurs hymnes, observant ces visages concentrés et déterminés, je me rends compte qu’on manque vraiment de ce genre d’investissement et de motivation en France. Ici les gens sont fiers de porter leurs couleurs, ils les revendiquent. Quand vint le tour de l’hymne de UCD, j’attrape quelques mots et capte leur esprit de cohésion, presque guerrier. C’est superbe.








On reste là jusqu’à la fin. Un des derniers morceaux est tellement rythmé qu’Anibal et moi nous mettons à danser du hip hop. Michael a entendu que l’autre Michael nous avait proposer de retourner danser à Sacramento samedi prochain, et il est super partant. Il me propose aussi de se faire des soirées salsa, au Graduate, un bar ouvert aux moins de 21 ans. Ah oui, cette règle du 21 ans est vraiment reloue. Pas d’alcool, passe encore, mais même pas accès aux bars ! Même pour danser ! That sucks. Heureusement, puisqu’on est dans une ville étudiante, certains sont ouverts à partir de 18 ans, toujours sans alcool biensûr.
Malgré l’euphorie de la marching band et la ptite danse qu’on vient de faire, il fait extrêmement froid et on décide de rentrer. Ils sont tous à vélo alors je décide de les suivre en courant, ce qui les fait rire. Comme j’habite à deux pas, on se sépare assez vite et je me blottie au chaud sous ma couette avant de m’endormir sur mon bouquin.
Très bonne soirée.


J'ai trouvé ça en rentrant: j'ai reçu ma carte de membre de la Co-op, pour avoir 5%  sur mes achats.  Apparemment, ya eu un ptit problème de compréhension du prénom...

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