Le réveil sonne à 6:10. Par
principe, je ne voulais pas qu’il sonne à 6am. Je prends mes céréales en speed
et me lave les cheveux en speed avant de m’enfoncer dans mon jean et de visser
Tshirt à manches longues, pull et écharpe sur moi. L’air marin de Frisco est
frisquet, parait-il.
On roule jusqu’à l’Amtrak
Station, pour prendre le train. On est environ 85, ce qui fait un peu foutoir.
Du coup Jeff divise le groupe en ptits groupes de cinq avec un responsable dans
chacun, dont il prend le numéro. Je suis donc responsable de Manon, de Dalia et
Alia, Egyptiennes et de June, Coréenne.
Ca fera $27.40 par personne
aller-retour, auquel s’ajoute, après une heure de train à discuter au fil des
paysages californiens, les $8.50 du BART, sorte de métro qu’on chope à Richmond.
En sortant de ce dernier, ma
première vue de San Francisco : un gros bâtiment qui abrite Forever 21. Le
réveil s’est fait à la hâte ce matin et le ptit dej ne fut pas des plus complets,
du coup, petit détour par le Burger King, qui est de toute façon juste à côté
de la queue qu’on s’apprête à faire pendant une bonne heure pour accéder au
Cable Car.
Forever 21 |
Pendant l’attente, on entend de la musique, sans vraiment savoir d’où elle vient. Quand on arrive à sa hauteur, je réalise que les bruits rythmés qu’on entendait n’étaient autres que le bruit de deux paires de claquettes sur une planche en bois. Je sors mon appareil photo pour les filmé et dans mon mouvement, me met à chanter sur les paroles de la chanson, naturellement. « You say that workin’ is what a man’s supposed to do ». Décidément, Michael est vraiment vivant dans ce pays. Les deux danseurs Afro-Américain dansent sur un live de Workin’ Day and Night… A la fin de morceau, ils enchainent sur du Prince. J’aime ce pays. Un peu plus loin dans la file, un sdf est assis à côté de nous avec son caddie et un micro bricolé à partir d’un jouet pour enfant. Il a un harmonica et chante une chanson qui fait à peu près comme ça : « I got a great big woman and ??? bottle of wine… you have my woman but you better not touch my wine! ».
C’est enfin à notre tour de
prendre le cable car!! On grimpa dedans et nous installons sur un des côté,
face à la rue qui défile avec ses nombreuses enseignes, ses immeubles colorés
et ses avenues sinueuses. C’est superbe. Tout ça nous emmène jusqu’à Lombard
Street : la rue la plus sinueuse du monde ! Je me perche sur une rambarde
pour prendre des photo et me sens l’âme d’un conquistador.
Un peu de descente jusqu’à
Fisherman’s Wharf, un ptit bout du port de San Francisco. C’est vraiment
superbe. On se sent en vacances et chez soi en même temps ici. La rue est
pleine de monde, de petits magasins (la plupart des gifts et souvenirs shop, c’est
sûr) de restaurants et de fruits de mer.
On a 30 minutes de free time et j’en
profite pour acheter deux trois broutilles inutiles. Je n’ai pas faim parceque
j’ai mangé un demi cup-cake au café avec Manon quand nous nous sommes arrêtés
avec tout le groupe pour prendre des photos.
Après le Fisherman’s warf, on
avance jusqu’au Pier 39 où se prélassent au soleil des Sealions bruyants. La
vue est géniale : à notre gauche, assez loin, le Golden Gate et e face de
nous Alcatraz. Des voiliers laissent trainer derrière eux des empruntes blanches
qui donne vie à l’océan si calme. Le vent profite de la baie pour s’engouffrer
dans nos cous et nous geler le dos, alors qu’il nous a tellement manqué dans
les rues gorgées de soleil.
Une fois tous les groupes rassemblés, on comment l’ascension vers la Coit Tower. Il va sans dire que le nom de la fameuse tour a alimenté nos discussions en gravissant les nombreuses marches qui nous séparaient de la vue sur le tout Fan Francisco. Une fois arrivés en haut, je suis un peu frustrée par les arbres qui cachent la moitié de la récompense. Mais encore quelques marches pour arriver au socle de la tour et ça y est : la vue est imprenable.
La descente est plus agréable que
l’aller, c’est sûr. On traverse plusieurs rues avant d’arriver à Chinatown et
je me dis qu’il faudra à tout prix que je revienne pour explorer la ville avec
plus de liberté. Je veux venir faire du shopping ici, je veux boire un café sur
l’une des nombreuses terrasses qui débordent sur les rues, je veux découvrir
des petits endroits colorés et typiques, je veux parcourir le castro et les
lieux cultes sur les traces d’Harvey Milk, je veux mieux saisir l’essence de San Francisco, sa multi-culture
et ses multi visages.
25minutes top chrono : c’est
le temps impartit pour descendre Chinatown, on a un train à attraper. Mon
ventre gargouille et je tente de trouver ces beigners que je viens de voir
passer dans les mains de deux dames, ils ont l’air délicieux. Mais ils sont
introuvables. Je me rabats donc sur ces espèces de chaussons blancs dont la
pâte est aérée, sucrée et très épaisse et qui sont remplis, dans ce cas-ci, de
viande dans une sauce sucrée. Maman tu as peut être le nom, on en mangeait pas
mal quand j’étais petite à la maison.
Bye bye San Francisco, à bientôt,
très bientôt.
Le BART nous amène sans problème
jusqu’à Richmond, mais l’Atrak qu’on devait prendre là-bas a décidé de nous
faire patienter 45 minutes… Le ptit chausson de tout à l’heure était un peu
frustrant comme déjeuner. Certes il est déjà plus de 5pm, mais je me mettrais
bien autre chose sous la dent. Manon aussi et Damien et Clément son du même
avis. On sort donc de la station pour partir à la recherche du Burger King qui
n’est apparemment pas trop loin. Dehors, une bande de jeunes nous indiquent le
chemin. Richmond est une ville immonde (ça c’était juste pour la rime, en vrai
c’est pas non plus l’enfer, mais c’est franchement moche quand même). Tous les
magasins qui se trouvent sur notre route sont fermés, et vides. Les bâtiments
semblent à l’abandon. Il est clair que la ville est pauvre et que l’Etat de
Californie n’en a pas grand-chose à faire. Et comme nous sommes aux USA, la
pauvreté a malheureusement une couleur et celle de Richmond est black.
Quoi qu’il en soit, le Burger
King n’a pas fait faillite, et nous allons même remplir un peu ses caisses. Je
prends 4 mini hamburgers dont je ne comprends franchement pas le principe à
part que c’est peut être utiles pour les mères qui auraient accouché de
quadruplés dans les 10 derniers mois.
De retour sur le quai, le train
arrive dans 5 minutes, je rassemble donc ma troupe et nous commençons le voyage
à parler de la cultures de nos pays relatifs en ce qui concerne le fait d’avoir
un copain, de vouloir faire carrière ou de la liberté des femmes en générale et
des choix qu’elles sont amenées à faire dans leurs vie. Nos cerveaux se switch
ensuite en mode off. Je regarde le paysage californien défiler avant que mes
yeux ne se ferment vraiment jusqu’à l’arrivée à Davis.
Il est 7 :30pm, on a loupé
le début du match mais tanpis, on verra la fin !
Nos vélos roulent à toute vitesse
et à distance raisonnable du stage, on entend la foule chanter. Il fait déjà
nuit et Manon et moi nous cachons derrière un buisson pour échanger nos Tshirt
de la journée contre les couleurs de UCD. Go Aggies !! Le stade n’est pas
remplis mais ça suffit pour qu’il y ai masse de monde. Ils ne lésinent pas sur
les moyens, écran géants, pom pom girls qui dansent et sautent partout,
chauffeurs de salle qui font hurler les foules, stands de bouffe et joueurs
bleu marine et doré pour nous, blanc pour San Diego.
Le wide reciever, poste de mon
chéri, s’appelle Zachary, coïncidence sympathique. Il faudra que je google un
peu les règles du jeu, mais j’ai quand même les bases. On se prend vite dans la
motivation des gens, mais je dois avouer que les actions éparses comme ça,
sacadées et qui recommencent à chaque fois, ça a un ptit côté « je suis
frustrer, j’vais m’acheter un hot dog ». J’ai résister cette fois-ci, ne
vous en faites pas.
Of course, on gagne le match.
Quelle superbe journée! Je ne sais plus le nom des buns à la viande de porc + oeuf qu'on avait l'habitude de manger - par contre next time à SF prend absolument le temps d'aller manger des dim-sums dans un de ces hangars où passent les chariots et tu choisis ce que tu veux! yummy!! d'ailleurs tout est yummy à SF sauf peut-être le fog quand il y en a... la connexion Amtrak/Bart n'est-elle pas trop compliquée? Tu crois que tu aurais réussi le jour de ton arrivée avec tes valises? Quand au match cela me rappelle que mon expérience ne fut pas "je suis frustrée (note le e)je vais m'acheter un hot dog" mais plutôt "j'y comprends rien hop un ptit coup de Southern Comfort" - mais bon dans l'Ohio il faisait froid hein!
RépondreSupprimerBisoux ma jolie
Ahhh SF... Ca reste pour moi le plus beau souvenir de mes visites aux US.
RépondreSupprimerJ'aimerai trop y retourner...! Bisous !